Pour SIDHERIA, il y a un avant et un après.
L’avant se caractérise par le travail d’une « personne physique », moi en l’occurrence, qu’une forme d’intuition a éveillé très tôt puis conduit rapidement vers l’inconnu. Sans le savoir, j’allais devenir un « conquérant de l’invisible ».
Cet avant s’étale sur une période qui a démarré en 1962 (puzzle de la France, voir « Origine ») jusqu’à la création de SIDHERIA, début 2016. Un très long chemin qui m’a enseigné l’observation, la persévérance, la ténacité, une curiosité forcenée pour aller chercher toujours plus et plus loin, voire ailleurs quand cela devenait nécessaire, une forme inoxydable de volonté et de détermination, le courage enfin de continuer malgré les vents contraires, les obstacles nombreux des accidents de la vie et ceux de la connaissance elle-même, ce voyage en solitaire dans un monde où, de la géographie « l’on a tout découvert », comme le disait George Balandier, ethnologue et sociologue français du XXe Siècle.
Ces très longues études et recherches que j’ai menées à titre privé et avec l’esprit libre d’un autodidacte, ont construit tout mon être, pas à pas. Une connaissance me renvoyant à une autre forme de connaissance, et sans jamais savoir quelle était ma destination finale, j’étudiais, domaines après domaines, toutes les disciplines, ou presque, qui gravitaient autour de la géographie. Elles sont innombrables et vous font, à un point donné, entrer dans un monde multidimensionnel mais insaisissable et totalement inaccessible, hermétique !
Le poids de cette connaissance devenant « inhumain » et énergétiquement insupportable, malgré ma quête d’élévation toujours aussi fervente, je faisais avancer mon travail comme on pousse un énorme bloc de granit sur un plan incliné. De plus en plus lentement !
Et puis un jour, j’ai arrêté de pousser ☹.
Et le temps a passé, un grand vide s’est installé, une année, puis deux puis trois avant de me secouer les plumes, indigné d’avoir tant fait pour en final tout avoir abandonné. Ce temps qui venait de s’écouler était celui qu’il faut savoir s’accorder pour se reposer, et surtout, laisser reposer un long travail auquel j’avais échoué à lui trouver une signification.
Ne sachant plus très bien par quel bout je voulais reprendre cette quête, je me décidais à lui trouver un nom. Et d’une mythologie que je n’avais pas encore étudiée, la « celte », j’empruntais un mot puis un deuxième qui tous deux parlaient de lieu, de terre, de géographie, de déesse-mère : SIDH et ERIA. Je les assemblais enfin en SIDHERIA dont je déposais le nom. Ce travail pluri décennal avait mûri en moi, il n’avait pas disparu, seulement « sédimenté ».
L’après, dont la borne commence avec la création de SIDHERIA, personne morale, entame alors une nouvelle voie, se lance vers de nouvelles perspectives, dont la « symbolique », discipline que j’avais jusque-là juste effleurée, me remémorant alors ce propos tenu par le Père jésuite Xavier Léon-Dufour à mon égard : "vous êtes un symboliste". Puis je me fixe des objectifs, dont celui de chercher des liens tangibles à toutes ces coïncidences qui avaient parsemé mon chemin. J’étends encore plus loin mes recherches dans encore plus de domaines de la science et de la connaissance générale. En bâtissant et manipulant moi-même certaines idées, certains concepts, je me fais le constat de croiser le chemin, la réflexion, les idées et théories de plusieurs scientifiques tels que S. Freud, C. G. Jung, D. E. Durkheim, P. Radin, James Lovelock, pour en arriver au même terme qui donne subitement un nouveau sens à la géographie. Et je m’oppose alors totalement aux dires de M. Balandier quand, à la Géographie, je lui colle ce nouvel attribut de « symbolique ». Un travail n’avait pas été fait et la Géographie n’avait pas encore tout dévoilé !
En effet, dire de cette géographie que l’on représente la plupart du temps par des contours uniquement remplis de blanc ou bien de couleurs selon les sujets traités, qu’on la connaît et qu’elle nous a tout dévoilé, reviendrait à dire, par transposition, que l’on connaît tout d’une personne dont on n’a observé que la morphologie.
Et pour arriver à combler ces vides que formaient les contours des continents et des pays, il fallait évidemment observer tout le « contenu » de chaque pays : sa géographie en premier lieu et dans son entendement le plus large, le plus global, son histoire, sa culture, sa langue, toutes les sciences, de la vie et du vivant, de la terre, de l’univers, de l’ingénieur comme le génie ou l’architecture, les sciences sociales et humaines, l’économie, l’aménagement du territoire, les hommes que de hauts faits ou écrits avaient rendus célèbres, etc., au point d’inventer une méthode d’investigation, le MAP MAPPING ©, qui consoliderait les représentations figuratives existantes de ces continents et pays déjà dessinés quelques vingt ans auparavant.
Et c’est alors, comme le disait Érasme de Rotterdam en son temps, que tout devient clair : cette « géographie des liens et des coïncidences » commence à balbutier un langage sorti des profondeurs, comme si l’antre de la terre s’ouvrait au grand jour, à la manière d’un vieux livre que l’on dépoussiérerait d’une bibliothèque enfouie sous les dunes d’un désert, un Grand Livre, et dans lequel on ne trouverait rien d’autre que notre Inconscient Collectif.
Alors parler de nos valeurs, de celles que SIDHERIA porte en elle et qu’elle pousse au quotidien, ces valeurs qui sont devenues l’hôte d’une grande humilité face à la « grandeur » de la terre, c’est un peu comme faire la comparaison de la taille d’un homme avec celle du mont Everest. Et pour ne reprendre que l’exemple de cette citation de G. Balandier qui affirmait que de la géographie l’on savait déjà tout et qu’on en avait fait un tour complet, je réponds : « il est temps d’entamer un second tour, un tour qui nous prendra peut-être autant de temps qui sépare les premières heures de la géographie à la géographie moderne ».
César n’étant plus de ce monde, c’est maintenant à la Terre qu’il nous faut rendre ce qui lui appartient : son immense grandeur, sa beauté et plus encore, sa pureté. Car ce sédiment qui est à la fois sien et nôtre, ce sédiment qui a stratifié toutes les étapes de la vie et toutes celles de notre évolution en son sein nous indique une direction, une voie sur le bord de laquelle nous n’installerons pas des crucifix comme à l’époque de l’empire romain ni ne planterons de billets en priant cette nouvelle idole (l’argent) qu’elle nous le rende au centuple. Car chaque billet qui fructifie réduit dorénavant notre temps d’existence sur cette terre comme sa durée de vie en tant que planète avec son bleuté d’origine.
Vieille d’une expérience d'un demi-siècle, SIDHERIA a grandi au rythme de ses découvertes qu’elle dévoile aujourd’hui à l’aide de ses conférences. Chaque forme était l’hôte d’un recueil de symboles, tous spécifiques à leur hôte comme à leur environnement et leur emplacement sur la planète. Et de l’Alpha à l’Omega, du microcosme au macrocosme, tout est lié et interdépendant. Tout est inscrit dans un espace-temps multidimensionnel. Et si les guerres, comme le disait Ptolémée, ça sert aussi à faire avancer la Géographie, à côté de quelle intelligence l’homme est-il passé jusqu’à présent pour n’avoir pas compris ni su interpréter le langage de la terre et tous les signes à sa surface pour, en final, s’obstiner à la représenter de la sorte ?
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